Je t'ai rêvé
Francesca Zappia
Résumé :
La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être « normale ».
- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK , mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
- Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
- Tu habites ici ?
- Oui.
- Je te connais ?
- Oui.
- Est-ce que je t'ai rêvé ?
Mon avis:
J'ai regardé un peu les avis autours de moi, au moment d'écrire ma chronique pour savoir qui n'avait pas spécialement apprécié. Et comment dire ? Ce livre a été juste adoré par 99,99% des chroniqueurs (sachant que le 0,01% restant, c'est bah...Moi.) Je n'ai pas aperçu ne serait-ce que la once d'un avis négatif.
Mais bref, comme le dit maman, il faut savoir se démarquer dans la vie.
Bon. Par où commencer ? La couverture ? Okay, elle est belle. Le thème ? Okay, il est intéressant. Les personnages et leurs évolutions ? Ils sont biens. Mais alors pourquoi ce livre ne m'a pas plu plus que cela ?
Je lui accorde de nombreuses qualitées. La relation entre Alex et Miles notamment : enfin une relation bien construite entre deux personnages, ils ne tombent pas amoureux juste parce que l'auteure s'est dit qu'il fallait qu'il y ait une histoire d'amour dans son histoire. Non, nous assistons à l'évolution d'une relation, semée de blagues, de secrets...J'ai beaucoup aimé cela. Et Alex est un personnage vraiment très attachant.
Rien à dire sur les personnages. Pour moi, le problème vient de l'histoire. Ce n'est pas le premier roman que je lis à propos de la schizophrènie. J'ai également lu "Your voice is all I hear" que j'ai trouvé bien plus percutant. La manière dont la schizophrènie est abordée est intéressante : l'auteure nous met littéralement dans la peau touchée par cette maladie. Une bonne idée car le lecteur ne sait pas ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Je l'avoue, j'ai été surprise à plusieurs reprises. Mais j'avais parfois l'impression que tout n'était pas réellement "creusé". L'auteure utilise la maladie comme "excuse" pour faire avancer son intrigue parfois, j'avais l'impression. Pour moi, c'était trop survolé, pas assez creusé : je trouve cela positif qe l'auteure montre que l'on peut vivre avec la schizophrènie, qu'on est pas dangereux ou autre. Mais tout de même. Il y a presque un côté "glamourisé" et cela m'a dérangé.
D'une autre part, j'ai trouvé que l'intrigue avec le principal de l'école, l'ancienne élève était totalement insensée. Plus je lisais cela, plus je réalisais l'improbabilité de la chose. J'ai trouvé ça assez frappant. Une sorte d'intrigue sortie d'une mauvaise série télé...Complètement tirée par les cheveux...Cela ne me semblait pas abouti, pas crédible, presque ridicule.
En résumé, alors oui, il y a beaucoup de positifs dans ce roman, mais pour moi il est loin d'être abouti à cause d'une intrigue de fond bancale voire ridicule et la manière dont on parle de la schizophrènie. Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille bien plus "Your voice is all I hear" qui d'après moi traite bien mieux de la maladie.
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